CHEMINEUR
les sentiers de l'émerveillement

2014




 




SEPTEMBRE :

* Trail du sancy : enfin un bon gros plaisir.
Faire mieux que 9h15 et si possible moins de 9h00.
Y'a 2 ans, en partant avec un objectif de
10h00 les 9h15 avaient été facile et l'effort
n'avaient été intense qu'en fin de course.
Départ donné à 6h15. Température idéale,
même pas froid en tee-shirt léger.
Pas forcément bien placé,
j'accélère pour doubler une cinquantaine
de coureurs et me trouver dans le 1er tiers de course.
ça traine pas. Le capucin est franchi en vitesse
dans le soleil levant. ça va être une belle journée.
Suivi d'une longue descente vers la bourboule..
Ascension du puy gros. redescente vers le
mont-dore. 2ème ravito km 29,5. mi parcours
en moins de 4h00. Je suis dans les clous et
en avance par rapport à 2012.
Du coup en repartant je me retrouve
dans le milieu du peloton du 34 kms.
Je marche et tout ce beau monde court.
Par contre c'est vraiment hétéroclite comme
population de trailers!!! y'en a qui exhibent
des tenues flambantes neuves, digne d'UTMBistes
de haut vol. Leurs chaussures semblent
sortir de la boîte. D'autres avec un petit bidon
de 50 cl devront affronter la vallée de chaudefour.
j'espère pour eux que l'approvisionement
en eau sera plus conséquent que la dernière fois.
Puy de la tache.... petit bouchon au sommet
du au fait que le chemin a été réduit à un simple
single par deux clôtures afin de protéger la
végétation. Et obligation de passer un par un
sur l'échelle qui l'enjambe afin de rejoindre
les crêtes qui mèneront jusqu'à chaudefour

via le col de la croix saint-robert. J'essaie de monter
vite et d'enchainer une bonne allure de course
dans les descentes. Les quadris répondent présent.
Merci le montcalm, merci l'ariège...
Le ciel est tellement clair qu'au loin
on voit parfaitement le puy de dôme.
Dès que j'y pense, je lève la tête pour profiter
de la chaine des puys... Vallée de chaudefour.
Comme à tous les ravitos, pas mal de coureurs
du 60 passent du temps à l'arrêt. Certains bien
fatigués, d'autres, visiblement là pour le plaisir
et sans autre but que finir à leur rythme.
Par conséquent je me dis que j'ai
du grapiller pas mal de places.
Il reste de l'eau, pas des masses et les suivants
seront surement rationnés. Reste 13 kms
et les derniers 650+. Je fatigue... Mais
les jambes poussent toujours.
Sommet du Sancy et environ 1h00 pour
finir dans mes objectifs.

Je bascule. La nouvelle fin par une piste
bleue est pas top. Rejonction avec le 34 kms
à 4 kilomètres de l'arrivée. Je m'accroche.
8h54.... Vanné, mais bien.... contrat rempli.
Peut-être que 8h45 était jouable sans le
ralentissement du puy de la tache...
Bah, la gourmandise est un vilain défaut....
Place à 2015.
la vidéo

En conclusion :
J'ai fait la course (lol), et malgré le
fait d'être bien, essayer de  tirer
le maximum de ses capacités sans
exploser est vraiment difficile.
Perdre 4 kilos, ça paie. Doubler
le D+ hebdomadaire aussi, surtout
sur des épreuves ou les sections
"courables" sont rares.
Et "vivent les montagnes à vaches".



AOUT :

Marathon du montcalm :
programmé car en vacances à moins de 40 mns
d'Auzat, j'avais un peu rêvé d'une belle journée
au soleil. J'avoue qu'au réveil, sous un plafond pour
le moins bas, je me rendais au départ d'humeur
maussade et plutôt à reculons. Laurent
qui avait passé nuit au gîte et arrivait de
15 jours au soleil dans les pyrénées occidentales
n'était guère plus enthousiaste que moi.
Sur place nous retrouvons cyril, qui sort de
3 semaines de lourd en vue de la diagonale.
Départ retardé de 45 mns. on nous annonce
du soleil à 1900 mètres. Cool.
Départ rapide sur 3 kms de goudron en
faux-plat montant. Je fais un peu l'andouille
en piquant 2 petits sprints pour aiguillonner
mes 2 compères... ça marche pas mal,
puisque ils filent et que
je ne les reverrais plus jusqu'à l'arrivée.
Une centaine de mètres de d+ en single et
quasiment 7 kms de plat
à flanc de montagne (je crois dans la purée
de pois difficile de voir) jusqu'au joli village
de l'artigue. Et paf dans la pente. 2000+
en 10 bornes... on peux pas dire que je
vole, mais l'objectif c'est le sancy dans
3 semaines. Arrivé à 1900 mètres
je regarde plus haut et me dis que le
soleil et la mer de nuage, seront pour
200

une autre fois. Passage sur le 1er névé.
Des bénévoles postés à intervalle rapproché
propose de l'eau comme sur un marathon
traditionnel.... Par beau temps une ceinture
porte-bidon et 500 ml doivent suffire.
Je m'élève lentement mais surement.
Il doit encore me rester 500 de positif à
avaler quand je commence à croiser les
premiers qui redescendent.
J'ai la satisfaction de ne pas subir "l'humiliation"
de croiser cyril et laurent.

A 2800-2900 mètres le soleil apparait enfin.
La montée jusqu'aux montcalm et la pique d'estats
se transforme en pur bonheur. J'oublie que la descente
sera compliquée à cause de l'humidité et je savoure.

Mais faut redescendre, j'y vais prudemment.
La première partie est difficile, je ne sais pas si
c'est l'altitude, mais je sens mon coeur taper.
Finalement, je réussis à trouver un rythme
et j'aurais la sensation de descendre plutot de mieux en mieux.
Les nuages s'éparpillent doucement et les montagnes
même pas devinées pendant la montée se découvrent.
C'est beau, y'a pas à .....
Nouveau passage à l'artigue et 10 bornes en légère
descente. J'arrive à courir tout le temps. Une bonne
partie de ces derniers kilomètres se fait en compagnie
de la rivière l'artigue par un joli single. Je clôture
mon périple en 7h40 environ.
Sacrée course.....
la vidéo


JUILLET :

Petit retour sur l'EDFi du lac :
Même si ça m'embête de le dire, j'ai été
un peu déçu par cette course. Bien sur y'a des parties
sympas, les passages à gué sont marrants, mais on
a trop rarement l'impression d'évoluer dans les contreforts
du massif central. La partie de nuit est peut-être sympa
de ce point de vue, mais de nuit..... De fait même
si techniquement le tour du lac est intéressant, il
est bien dommage que l'on n'aille pas faire
un tour du côté des villages de single et la guinguette,
histoire de profiter de quelques montées franches
au milieu des épicéas. Manque quelques beaux
points de vues pour ne pas garder la sensation
d'une course de campagne.... Dommage....


* AQUATERRA : 110 kms - 3600+


la vidéo : Cliquez ici
Connaissant les alentours du lac de bort-les-orgues, j'avais décidé de faire
cette course pensant qu'il y avait matière à faire un beau trail.
Journée de boulot, départ de bordeaux à 17h45,
sans trop de ralentissements (stress en moins),
retrait du dossard à 20h45, prise de possession du gîte à
21h15 et arrivée sur la ligne de départ à 23h15. Me sentant plutôt pas mal
c'est sans trop d'inquiétude que je prenais place sur la ligne de départ en
compagnie d'à peine 70 coureurs. Le truc est annoncé à 107 kms pour
4500+. Objectif tenir le 6km/h de moyenne. Au passage je retrouve
yakow45 d'ufo que j'avais cotoyé sur la première de l'UTPMA.
Minuit, ou plutot 00h00 le départ est donné. Normalement pas loin d'un
tiers du dénivelé doit être absorbé lors du premier quart de course.
Le ciel est couvert, dommage on entrevoit de temps en temps la
pleine lune. Ça monte, ça descend, dans la nuit il est difficile
de juger si les faux-plats montent ou descendent. J'essaie de ne pas
aller trop vite. Passage au premier ravito (km 21)
avec une bonne demi-heure d'avance sur la moyenne prévue.
Je refais le plein et je file.
Alternance de single un poil technique et chemin large.
On trottine pas mal.
Arrivée au deuxième ravito au lever du jour. Il est 3 kilomètres plus loin
qu'annoncé (45 au lieu de 42). Les bénévoles annoncent 15 kilomètres à
suivre, les 1ers ont mis 2h00, et dans ma tête je compte 3h00, cette partie
étant annoncé «into the wild». Je repars en compagnie de yakow, j'ai de
bonnes jambes. Finalement, ormis la rivière à traverser une dizaine
de fois à gué en fonction de l'état des berges, c'est pas si sauvage.
Si les 1ers ont mis 2h00 c'est sans doute car ils sont passés de nuit.
2h20 et 13 kilomètres au gps pour cette section.
Le 3ème ravito est bien au 58. J'attrape mon sac,
changement de chaussettes et chaussures.
Beaucoup de dévers annoncé sur la seconde partie
me font abandonner les tecnica démon au profit des kahana.
Je repars lentement pour attendre yakow.
Comme il n'arrive pas je reprend mon rythme.
Nous sommes sur la partie commune 40-60-100 kms.
La ça devient le bazar en  ce qui concerne les ravitos.
Le prochain était prévu au 78ème, mais comme ceux
du 40 et 60 ne sont pas les mêmes ça tourne marathon...
Bonjour l'autosuffisance....
Le tracé rejoint le lac et j'espère quelques jolis points
de vue. Les 3 kilomètres le long de la rivière étaient marrants,
mais pour le reste, je suis un peu déçu.
Toujours en jambe j'alterne course et marche
dans les petites bosses.
J'ai conservé un peu d'avance sur la moyenne prévue.
Beaucoup de singles sur cette partie, plutôt jolie.
Je viens de me faire doubler par Romain
aligné sur le 40 kms.
Il a pas si mal récupéré des 80 kms du mont-blanc.
Arrivée au 4ème ravitaillement avec un poil d'avance sur la moyenne prévue.
13h35 de course. Mon gps m'annonce 83 kms au lieu de 78.
Il me reste 24 bornes.
Sauf qu'on m'annonce 29 kms.... Je suis toujours pas mal, alors je me dis que
si je m'accroche je peux tenir ma moyenne. Mais cette partie est vraiment
compliquée... succession de raidillons, dévers, j'arrive pas à courir.
En plus je commence à avoir le dos et les hanches à vif
à cause du frottement du sac.
Irrémédiablement ma moyenne tombe.
Quelques beaux points de vue trop rare à mon
goût me mettent un peu de baume au cœur. Kilomètre 90, coup de mou.
C'est pas la bérézina, mais j'ai du mal à accrocher.
Dernier ravito, il reste 11 kms. J'ai sommeil.
Encore un bout de single compliqué et on finit par quitter le bord du
lac.


J'aurais les jambes pour courir, mais entre les irritations et mon estomac
qui n'apprécie pas d'être secoué je marche.
La fin de course est monotone et il me tarde l'arrivée.
Dernière descente, je me force à courir, encouragé par les badauds dans la ville.
Je passe la ligne bien lessivé, j'ai quand même fait la course.
Moins de 19h00 pour 110 kms et un peu plus de 3600 de D+.
Pas vraiment mécontent de moi,
mais globalement déçu par le parcours. Le balisage est parfait,
les bénévoles toujours sympas,
mais j'ai pas l'impression d'avoir fait le trail annoncé et que
j'avais imaginé.
Peut-être l'absence de soleil a t'elle rendu la course un poil
tristounette?
Sinon course pas si facile, malgré des caractéristiques peu impressionnantes.
Vivement l'Ariège et le montcalm.



 Trail du pays serres à beauville (47)


Je voulais le faire en dernière sortie longue avant l'aquaterra.
Pas trop de dénivelé (1000+ sur 32 kms) et enchainement
de montées-descentes courtes entrecoupées de faux plats.
Sans doute assez proche de ce que je rencontrerais sur l'EDFi
du lac. La difficulté sur ce genre de terrain c'est de pas aller trop vite
pour pas se griller. Ne pas courir en début de côte,
adopter la marche rapide dans les faux-plats
montant dès le début de course. C'est pas gagné.....
Sinon trail plutôt sympa dans un joli petit village. Quelques passages
un poil long au milieu des cultures aussi nombreuses dans le 47
que les vignes dans le 33. Mais difficile de faire autrement.
Bénévoles au top!
Merci laurent pour le covoiturage.
la vidéo :
Cliquez ici


MAI :

* 6666 Occitane : 104 kms - 5900+
LA VIDEO
Vendredi 29 mai 2014. De retour dans l'Hérault
pour enfin «courir» une 6666 occitane complète.
En 2010 mon releveur m'avait stoppé à Olargues,
en 2011 la météo m'avait privé du Caroux et du Montahut
et en 2013 une tentative sur le GRO
s'était soldé par un abandon sans gloire à Lamalou.
La distance a été raccourcie, les 118 kms originaux
se sont transformés en 105 kms.
J'en suis pas plus fier, mon dernier plus de 100 kms datant de 2 ans.
Départ à 21h00 de Vailhan. J'avais réservé ma place en navette,
mais finalement pour m'accorder plus de temps ma moitié
m'a emmené en voiture.
On est une petite trois-centaines au départ.
Je fais un petit coucou à christophe et cédric.
21h00 : C'est parti.... Tout doucement,
je traine un léger mal au crane depuis
la veille, et j'ai pas le sentiment d'être costaud sur mes jambes.
La nuit tombe rapidement.
Faugères, premier ravito au kilomètres 19. Tout va bien.
Je m'arrête à peine, le temps de refaire le plein de la poche à eau.
La montée à la coquillade avant de redescendre vers lamalou
se déroule sans problème. Plus court mais plus
technique que dans mes souvenirs.
Une petite erreur d'attention me fait suivre  un groupe
qui emprunte ce qui semble être le tracé de l'an dernier.
L'absence de rubalise finit par nous interpeller
tout autant que l'absence de frontales derrière nous.
Demi-tour pour 10 mns de perdu. Sans panique.
Arrivée à Lamalou kilomètre 36.
J'aime bien le nouveau ravito, bien spacieux.
Gargouillis dans le ventre, un immodium.
Je prend mon temps,
je sais que les choses sérieuses commencent ici.
Je sors les bâtons et repars dans la nuit.
J'ai commencé à mettre le cerveau en veille.
La montée vers le Caroux se fait par Madale,
dont une partie à contre-sens d'une piste de descente VTT.
J'ai pas vraiment la frite.
Les dernières fois ou je suis passé ici, je relançais sans rechigner.
Le jour s'est levé.
J'attaque la descente des flesses vers colombières-sur-orb.
Je descend en marche rapide. Faut aller au bout.
Kilomètre 50, Colombières-sur-orb. Base de vie de la 6666.
Une demi-heure d'arrêt. J'abandonne mes tecnica. Suite à
mon problème de releveur post Saint-guiral, j'ai relaché le laçage
et dans les parties techniques le pied fout le camp.
De toute façon, à la vitesse ou je descend, ça cognera pas des masses...
Je chausse mes asics kahana.
Le morceau de bravoure de la course commence. Les
gorges de la colombières passe pas mal. Toujours aussi
magnifique. Un dernier coup de reins pour profiter du
sommet du caroux. Dans le temps, on filait directement
vers le sentier des gardes. Maintenant, on a droit à la
descente de «l'esquino d'aze». 700 mètres de négatif.
Raide.


En bas, pour récompense on a droit à
une jolie cascade. Je commence la remontée vers
les ruines de caylus. Je vais pas bien loin.
Gros coup de mou. Je pose mon bazar et m'allonge 5 mns.
Première tentative de redécollage, qui se solde par un échec.
J'avale 2 barres à la suite, et me cale afin de roupiller.
Je pense pas avoir dormi bien longtemps, mais je parviens
à mettre un pied devant l'autre. Passage au dessus de
Saint-martin-de l'arçon. Et remontée vers le col de Bartouyre.
Faut lever les genoux. En haut on est accueilli par une bande d'énergumènes
qui font un vacarme invraisemblable à l'aide d'instruments divers.
Mais même si ça chambre un peu, et qu'on se fait
«traiter» de randonneur, ça fait du bien.
Descente vers Mons par le «sentier des gardes».
En 2011, je gambadais encore dans cette parti.
Toujours en mode marche rapide je gère mon capital.
Arrivé à Mons à 12h30.... 5h40 pour faire 17 kilomètres.
Une grosse demi-heure d'arrêt. Je m'accorde une petite sieste
de 10 minutes.
En 2010 la montée sur le Montahut
avait été difficile, Le soleil tapait dur et j'appréhende un peu.
Mon releveur avait mis fin à mes espoirs dans la descente
suite a une glissade sur une branche et une extension du pied.
Je pense à tout ça, mais c'est vraiment une
sous-couche de mon cerveau qui fonctionne.
Je me sens dans le même état de déconnexion que sur
l'Andorre Iniciatic de 2011. Un pied devant l'autre, rien de plus
ne m'anime.


J'ai l'impression de ne pas emprunter
le même chemin que la dernière fois, et globalement
la montée me semble plus douce et plus
ombragée que par le passé. La descente est roulante,
mais toujours en mode «éco» je n'essaie pas d'en profiter.
Mais dans un bon jour, une bonne grosse vingtaine
de minutes en moins ne poserait pas de problèmes.
Olargues, une fois de plus je retrouve mes «traileurs d'Oc».
Christophe me fait remarquer que ça sent l'étable.
Il a pas tord. Je m'accorde une nouvelle
micro-sieste au soleil. Je quitte Mons
à 18h15 direction le Pic de Naudech dernière
ascension conséquente. Bonne surprise, la
montée est modifié et les 350+ droit dans
la pente sont évités pour une montée plus tranquille.
Première partie de descente un peu technique. Comme
après le Montahut, il y aurait sûrement moyen de gagner un
peu de temps dans la descente, mais pas question
de «péter une durite» si près du but.
Dernier ravito au dessus de Vieussan. Depuis Mons
je me délecte de jambon blanc. Mes barres et mes gels
(gerblé, D4) m'écoeurent et ne passe qu'avec un
long machage et ne sont avalés qu'après un mélange avec eau
dans la bouche. Je finis par traverser l'Orb à Ceps en regrettant
qu'Antoine Guillon n'ait pas opté pour le magnifique
chemin à flanc de falaise qui longe les gorges de l'Orb
pour arriver à Ceps. Remontée vers Courbu au dessus de Roquebrun
par la voie verte. 7 kms dont la moitié à la frontale. Je trouve le balisage
léger sur ce large chemin et j'angoisse à l'idée de repartir en sens inverse
sur le tracé du GRO. Je sais qu'il n'y a plus beaucoup de coureurs
en course et je peux aller loin en cas d'erreur.
Je finis par quitter la voie carrossable et la vision du tractopelle
à l'entrée du bois me rassure un peu. (ça fait des années que je vois
un tractopelle à cet endroit).
La descente sur l'arrivée ne doit plus être loin....
Elle se fait attendre, je m'angoisse de nouveau, et
si je m'étais planté? Je finis par rattrapper un autre concurrent et
nous attaquons la descente. Je passe la ligne une vingtaine de
minutes plus tard. Nouvel échange rapide avec Christophe qui est
arrivé depuis un gros quart d'heure. J'ai été content de le croiser
régulièrement pendant la course, ses indications et sa connaissance
du terrain m'ont été précieuse. Merci.
Retour au gite, mon ventre est gonflé d'eau et j'ai l'impression
que mon épouse conduit comme sébastien loeb.
En bref, j'ai vraiment géré cette course.
Je pouvais pas faire mieux ce jour là.
Je pense qu'un léger état grippal m'a handicapé.
D'ailleurs 5 jours après la course, je me sens toujours
plus patraque que fatigué après une course.
Cela explique sans doute l'absence d'euphorie qui
suit une épreuve réussie. Mais malgré ses défauts, c'est
vraiment une course atypique qui vaut le coup d'être tentée.




AVRIL :

Trail du roc de la lune - le Saint-Guiral
Choisi pour donner les points nécessaires à la validation
de l'inscription de Laurent au Grand Raid de la Réunion
et aussi pour faire une grosse sortie en préparation
de la 6666 occitane. A J-8 les choses ne se présentaient
pas au mieux, mon tendon rotulien faisant des siennes.
Mais votant la confiance à l'osthéo, je me
décidais à faire le voyage. Francky, Martine, Laurent
et Régis étaient du covoiturage et alignés sur les
60 kms et 4000+ annoncés. Soirée pépère et couché
de bonne heure, c'est sans trop de difficulté que je me
retrouvais sur la ligne de départ en compagnie d'à peine
une grosse centaine de participants. Il faut dire que le même
jour en midi-pyrénées et languedoc-roussillon au moins
2 courses de format approchant avaient lieu.
Mon genou me titille toujours et je démarre «le pied léger»
en compagnie de laurent et martine. A 7 heures le jour
est déjà levé depuis un moment et j'apprécie déjà ce que
je vais voir toute la journée. Les nuages sont présents
mais élevés ne voilant pas les paysages. Caractéristique
de la course, les montées sont sèches d'environ 200 à
450+. Les descentes sont plus douces, régulièrement sur
chemin forestier. Pas mal de passages semblent avoir été
ouvert spécialement pour le trail permettant d'obtenir pas loin des
4000 mètres annoncés. Ces fameuses descentes douces permettent
de récupérer, mais aussi d'élever la moyenne, incitant
par la même à tenir un rythme soutenu et à pousser dans les côtes.
L'alternance de passages nuageux et d'éclaircies offrent
de magnifiques jeux de lumières sur les montagnes aveyronnaises.

Cerise sur le gâteau, au bout d'une grosse heure je ne ressens
plus rien au genou. La journée va être belle.
Aux environs du quinzième kilomètre nous sommes rattrappés
par des coureurs qui ont raté une rubalise (le grand classique tout droit
sur le beau chemin roulant) dont régis et francky qui prennent
les choses du bon côté. Ce n'est pas le cas d'un coureur un peu énervé
qui se permet quelques réflexions désagréables à l'encontre de bénévoles présents sur une traversée de route.
Sans se poser la question; «comment ai-je pu courir 1,5 kilomètres
sans réagir à l'absence de rubalise????»
Nous arrivons au trentième kilomètre plutôt en bonne forme. La partie
la plus difficile de la course se présente à nous. 7 à 800+ pour atteindre le saint-guiral.
D'entrée, 250 mètres tout droit dans la pente au milieu des genêts.
Descente sympa et montée vers le fameux saint-guiral rendu célèbre
par la course des templiers et toujours
grimpé lors du trail des hospitaliers. Depuis un petit moment,
j'ai l'impression d'avoir un caillou dans la chaussure
et arrivé au point culminant de la course je décide de l'enlever.
J'ai un petit coup de mou et tant qu'à faire.... Pas de caillou! En fait j'ai le grand orteil engourdi.
Serrage trop fort? Je masse en vitesse mon pied et desserre un peu le
laçage avant de repartir. Le beau ravito qui se trouve
juste après le sommet fait du bien.
Les 20 kilomètres qui restent devrait être une formalité. Mon orteil
s'est réveillé, mais une petite gêne au niveau du releveur apparaît.
Bien évidemment plutôt que m'en préoccuper, je l'ignore.
Bourricot un jour, bourricot toujours.
Passage au dernier ravito, un des bénévoles annonce 53 kilomètres.
Je regarde mon chrono et les 10h30 semblant jouable je pousse un peu le rythme.
Les jambes vont bien, dans 5 semaines il ne me restera que 50 kilomètres à faire.
Je fais la dernière descente au tempo, j'ai laché
laurent qui doit progresser dans ce domaine...
10h17 sur la ligne, je suis content.
J'ai apprécié l'alternance de passage en sous-bois et en parties ouvertes
et la façon dont la course est goupillée.
Laurent arrive 10 mns plus tard, son billet pour le GRR en poche.
Mon releveur me titille et j'aurais peut-être du prendre le temps de bien refaire mon laçage.
Enfin, faut savoir assumer sa "bourricotude".
Repas d'après-course, douche chaude et retour vers la Gironde.
En résumé, belle course, mais je suis partial, c'est le genre de terrain que
j'apprécie de courir. Sensation d'épreuve difficile,
soit parce que je n'étais pas autant en forme que je le pensais, soit
parce que finalement j'ai un peu poussé? Mais finalement,
c'est cette incertitude qui fait le charme de la découverte de
nouveaux chemins. Par endroit, je dirais même que c'est plus
beau que les "hospitaliers". En tout cas une plus que bonne alternative
à la diffuculté de s'inscrire à Nant et Millau.
LA VIDEO



MARS :

* Sara korrika trail :

Le jour du changement d'heure. Déjà que dormir une veille de course
n'est pas simple, l'ajout de 1 heure de sommeil en moins à l'équation transforme rapidement l'affaire en cauchemar. En semaine on pique du nez à 21h00, là c'est simple on irait passer la nuit en boite.... Et quand on a trouvé le sommeil, c'est pour se réveiller toutes les heures et finalement sortir du lit 2 heures à l'avance. Le départ est prévu à 5h30 «heure d'été». Départ de la course à 9h00. J'ai l'impression que quelqu'un à passer la nuit à me piétiner. Le sara korrika trail est un peu le championnat du monde des barjots, la date a laquelle elle a lieu étant l'une des dernières qui offre l'occasion de se faire mal «en courant vite». Je regrette toujours que pas plus de coureurs de l'asso ne se prêtent au jeu. Mais bon, les habitués sont là. Avec chacun son propre objectif. Le mien est de descendre sous les 3h00 sur la distance de 25 kms et 1450+. Le niveau est vraiment relevé et le premier descend largement sous les 2h00. Le genre d'épreuve qui rend modeste. La course commence par 1 km de plat. J'ai essayé de me placer dans le 1er tiers de course de façon à ne pas être freiné par des coureurs plus lent que moi. L'an dernier j'avais coincé dès la 1ère ascension et après m'être refait une santé j'avais du subir le rythme du milieu de course. Cyril me dépasse dans la montée, je n'essaie pas de le suivre, je sais qu'il filera dans la descente. Laurent me rattrape avant la brèche «d'urkilako lepoa». On monte sur un bon rythme et à vue de nez on est dans les clous des 3h00. On bascule ensemble et on attaque la descente. Pas trop technique elle permet de dérouler. Je lève pas trop la tête, tant pis pour les montagnes. Arrivée au point bas de la course et début de la partie que je n'aime pas... 6 kilomètres qui montent doucement, limite faux plats ou il faut constamment relancer... Je conseille à laurent si il le peux de trottiner le plus possible. Inexorablement il prend le large... Je me sens vraiment en difficulté. Pas assez costaud pour courir.....Pas mal de coureurs me dépassent en courant. Le chemin finit par se redresser et la montée finale vers «urkilako lepoa» me correspond mieux et je redépasse pas mal de concurrents. Mes séries de montées-descentes bien raides en bord de garonne ne sont pas si inefficaces. J'ai un peu perdu l'espoir de passer sous les 3h00 mais laurent en ligne de mire je m'accroche. J'ai l'impression d'être plus efficace que l'an dernier dans la 1ère partie de descente. Je dépasse du monde, finis par doubler laurent et décide de tout donner en prenant la trace d'une locale qui semble connaître le moindre caillou du chemin. Un coup d'oeil au chrono me rend espoir. Je joue les «rocky balboa» en me répétant toutes les cinq secondes que j'ai pas mal. Faut pas que je craque dans le dernier kilomètre. Je finis en compagnie d'un landais. On fait le dernier raidillon côte à côte.... 2h58 et des poussières. Mais ça a vraiment été dur. Tout le monde finit par arriver et nous clôturons tranquillement la journée par un pique-nique sur les gradins du fronton. Merci à josé, soraya et patrice pour le covoiturage. Prochaine virée, saint-jean-du-bruel avec l'ascension du saint-guiral rendu célèbre par la course des templiers. L'occasion pour laurent de glaner les 85 points nécessaire à sa participation au Grand Raid de la Réunion et pour moi de retourner dans l'aveyron.
la vidéo



* Sempereko trail :


Parfois, on  vit des journées excellentes.
Eh bé ce fut le cas ce dimanche. Bien sur comme chaque
fois qu'il faut aller au pays basque la nuit fut courte.
Mais dès le lever du jour et l'apparition du soleil dans un ciel limpide
toute trace de fatigue s'était envolée. Retrait des dossards rapide,
l'organisation a mis le paquet. Notre petite troupe s'échauffe
en ordre dispersée avec plus ou moins d'entrain. Comme j'ai
visite chez l'osthéo le mardi, et que 2 nouveaux barjots m'ont
promis de me laisser derrière, j'ai envie de forcer un peu. J'aurais
au moins jusqu'à vendredi pour me reposer.
La 1ère partie de course est roulante, enfin relativement, c'est quand
même le pays basque. J'atteins le 11ème kilo à plus de 10 de moyenne.
(on rigole pas) Les jambes vont bien, et j'en suis le premier surpris. La

suite est moins rapide, 3 ou 4 belles bosses avec des passages à 25-30% font bien baisser la moyenne.  Sans monter très haut on a quelques beaux
points de vue sur l'Atlantique et la Rhune. Je m'accroche, autant voir ce dont je suis capable.
Les encouragements des quelques spectateurs qui bravent
le vent violent sur les crètes font du bien... on s'y croirait! A 2 kilomètres
de l'arrivée je rejoins yvan un poil en difficulté. Mes 2 chambreurs sont
derrières, et bien égoistement je savoure cette ridicule petite victoire.
Peu de chance que cela arrive encore souvent, autant en profiter.
Je finis au tempo et passe la ligne en moins de 2h30.
Romain est déjà là depuis 10 bonnes minutes. yvan, cyril, et laurent arrivent
peu après. Installation sur les gradins du trinquet pour profiter du soleil
en attendant guillaume qui revient de blessure et véronique qui découvre
les "montagnes" en compagnie de sa copine samira.

On est vraiment bien au soleil et malgré l'arrivée de tout le monde
on traine une bonne demi-heure sur la ligne d'arrivée. Comme convenu
décision est prise de manger un morceau a Saint-Pée.
J'aime bien ces moments, ou on prend le temps. Et comme
tout le monde était dans cet état d'esprit,
eh bé, ce fut une excellente journée......
LA VIDEO


FEVRIER :

* trail en pays brulhois :

Petite virée dans le lot-et-garonne. Pas spécialement
un truc très excitant, mais l'occasion de revoir totoffe
un ancien des barjots. 22 kms - 500+. bonne sortie cardio
dans la bouillasse.
Place au barjot trail, avant un mois de mars "basque".
La Vidéo



JANVIER :

26/01 Trail de l'aqueduc (Cours - Lot)
LA VIDEO

Plutôt de bonnes jambes le week-end précédent, j'étais partagé
entre l'envie de me "lacher" et la jouer "tranquillou".
Départ le samedi de bordeaux en compagnie de Laurent, Cyril et Mathieu.
Repas au gîte la veille en compagnie d'olivier aligné sur le
26 kms et de Sandra. Au passage, on a un peu "à l'insu de son plein gré"
embringué Laurent sur le 41 kms. Le gîte est sympa, un peu cher
mais à 4 ça passe....
Une toute petite pluie fine nous attend au départ. On aura rien de pire
de la journée avec une température plutôt douce.
Le départ est tranquille, le tracé composé de pas mal de singles et de
successions de montée-descente sèches et parfois techniques.
Les pieds sont rapidement trempés car au fond des vallons
les pluies abondantes de la semaine ont
fait déborder les petits ruissseaux. En fait ça fait penser aux hospitaliers.
L'horizon est un peu bouché, gachant un peu le plaisir des jolis paysages.
Un gros manque d'attention nous fait commettre 2 erreurs de parcours
pour 2 bons kilomètres en plus... entre 10 et 15 mns de perdues.
Côté positif du truc ça m'énerve un peu et à mi-course j'accélère
en profitant d'une belle descente. Fin de course compliquée avec cordes en limite rappel
et un passage dit de l"aqueduc" que je descend sur le cul par moment.
Certaines sections labourées par le passage des 3 courses sont limites.
A l'arrivée 6h05 pour 43 kms et 1950+. Très jolie course, à faire....
Le lot a surement de très nombreux charmes à dévoiler.

Et en aparté, je noterais encore une fois que ce n'est pas
forcément les belles courses qui font le plein.
C'est bien dommage, car des épreuves comme
celles-là n'ont pas d'autre but que de nous faire plaisir.
Donc un gros merci à tous les bénévoles et organisateurs
pour leur accueil et pour leurs efforts à nous
donner l'occasion de partager leurs chemins.
Et tant pis pour les absents.







 

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